les habitations aux abords de la ville.

Le soleil ne pointait pas encore ses rayons dans la chambre et pourtant, délicatement mes yeux s'ouvraient...
La guerre du matin allait commencer. C'est une règle indispensable dans notre relation avec Florent. Le premier debout est celui qui réveil l'autre... De la manière qu'il veut! C'est un moyen de se venger pour avoir subit une défaite à un moment ou à un autre. Je me glissais tout doucement, en essayant de faire bouger le moins possible le matelas, il ne fallait pas lui laisser un réveil aussi paisible après les défaites cuisantes d'hier soir. J’étais beaucoup trop rancunier pour ça. Plusieurs fois je du m'arrêter dans ma progression pour m'assurer qu'il ne se réveillait pas. J'arrivais enfin à me mettre debout. Sur la pointe des pieds je me glisse jusqu'à la porte. Ca va être le moment le plus délicat, on va vérifier maintenant si je plan que j'ai concocté hier soir marchera ou non... Délicatement, j'empoigne la couverture de la main gauche, je pose le doigt sur l'interrupteur de ma main libre, et en une fraction de seconde, je tire de toutes mes forces les draps qui tombent au bas du lit, laissant mon ami habillé juste d'un caleçon uni en noir. Il se tortille un peu, ca va être le moment fatidique : je dois me concentrer. Les paupières commencent lentement à se lever, sans grande conviction apparemment, elles laissent enfin apparaitre des yeux bien dilatés. Sans même avoir le temps de s'ouvrir complètement, j'allume les lampes de la chambres qui s'illumine de toute pars. Florent dans un râle referme brusquement les yeux et s'encastre la tête dans son oreiller. Fier de moi, je descends après m'être rapidement habillé pour participer au petit déjeuner. J’entends venant de la chambres des paroles de vengeances qui me font sourire, décidément cette journée commence bien. Pas si bien que ce que j'imaginais finalement... l'heure était beaucoup plus avancée que je pensais! Les cours allaient commencer dans moins d'une heure et je mettais au mieux trente minutes pour atteindre mon lycée que je ne connaissais absolument pas... Florent n'est ni dans la possibilité de m'aider et il en a encore moins la volonté... Je vais donc devoir me débrouiller seul... J'attrape rapidement un bout de lard grillé, préparé par les parents de mon compagnon qui m'observent partir en riant. J'enfile mes baskets en moins de temps qu'il faut pour le dire et me voila dehors. Et la je réalise que j'ai depuis longtemps loupé mon bus... Je réfléchis un quart de temps sur la façon dont je vais m'y prendre. Je décide de faire du stop pour arriver en ville. J’arrive à arrêter un voisin qui visiblement semble partir travailler. Je lui explique rapidement la situation il me sourit, il rit et me laisse profiter du transport. Je ne comprends pas ce que j'ai de comique... Je m'observe, j'ai bien mes habits, ils ne sont pas à l'envers ou tachés... J'arrive enfin à l'entrée de shelborne. Je remercie mon chauffeur et sort en courant. Je me précipite vers le milieu de la cours. Enfin si c'est bien la cours... Etrangement je ne vois pas beaucoup d'autres élèves. Je suis donc tant en retard que ça? Je me précipite vers ce que j'imagine être la vie scolaire... J'aurai vraiment du repérer les lieux hier maintenant je suis perdu et en retard, je ne sais même pas dans quel salle je dois aller... Je dois me faire aider. Je regarde de droite à gauche, je suis dans un long couloir, à une trentaine de mètre droit devant moi, il y a des escaliers, j'allais me retourner quand soudain deux personnes sortent de l'escalier il s'agit de deux garçons, un semble patraque et l'autre porte des lentilles de contact afin de changer la couleur de ses yeux, la couleur se voie de loin et je trouve qu'elle lui va bien... C'est une chance inespérée pour moi, ils vont pouvoir m'aider s'ils sont internes ils auront surement déjà visité le lycée. Je me mets à courir dans leur direction quand sort un groupe de fille du même escalier qu'eux. Et là, je me fige net en plein dans ma course... Au centre des ces quatre filles se trouve Laura. D'un seul coup mon retard me parait bien moins important. Je ne suis même plus perdu. Il suffirait que je lui demande de m'indiquer le chemin... Ce serait d'une simplicité extraordinaire... Si seulement c'était une autre fille...elles disparurent au même croisement que les précédents garçons. Je décidais donc de passer par l'étage supérieur pour dépasser les filles et demander de l'aide aux deux charmants personnages. Je cours comme jamais je n'ai couru, je dévale les escaliers comme s'ils n'étaient qu'une seule marche. J'arrive de l'autre coté et là... Malheur, honte et désespoir, je tombe nez à nez avec Laura qui se servait d'un bout de l'escalier pour refaire son lacet. Je me fige dans mon élan. Si brusquement que je frôle la chute. Mais je ne pouvais pas tomber devant elle, c'est dans un majestueux coup de rein que je bascule hors de vue dans le couloir. Elle lève la tête, semble regarder dans la direction ou j'était quelques secondes auparavant puis retourne suivre ses copines. J'avais raté mon coup et failli me rendre ridicule à ses yeux... Il fallait que je me ressaisisse. J’inspirais lentement afin de retrouver mon calme. Puis je décidai de les suivre à distance, elles finiront bien par me mener à d'autres élèves... C'est donc en toute discrétion que je les prends en filature, mieux que James bond à mon goût. Finalement, elles arrivent à destination, le réfectoire, elles vont prendre leur premier repas de la journée... La salle est bondée... Je me sens défaillir... Pourquoi personne n'est en cours? Je regarde ma montre : 8h06. Je cherche une pendule des yeux dans la salle, j'en trouve une à mi-hauteur du plafond : 6h36. Un nom résonne fort dans ma tête : Florent ! Et dire que c'est moi qui lui ai appris d'avoir toujours un coup d'avance... Il me le paiera, à partir de maintenant je ferais deux fois plus attention. Pendant que je mettais ma montre à l'heure, je réfléchissais sur ce que j’allais faire maintenant que je passais de 6 minutes de retard à 1h30 d'avance... La réponse s'imposait d'elle même : j'allais explorer le lycée et me renseigner sur mon emploi du temps, et réfléchir à la manière machiavélique que j'emploierai pour me venger. Avant de partir, je jette un dernier coup d'œil dans la salle, je croise le regard du garçon aux lentilles, Je m'attarde sur ses yeux, ils sont étranges, le couleur devrait être plus intense si c'était des lentilles. Je lui fis un clin d'œil en me promettant de revenir sur ce problème en temps voulu. Puis sans même attendre sa réaction je retourne dans les couloirs, mais cette fois-ci plus calmement.

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